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18 juin 2013 Kalampaka (Grèce) - Gjirokaster (Albanie)
Nous quittons déjà la Grèce, voyageant à travers de très beaux paysages - sur une autoroute neuve, qui se qui termine à Ionnina -.
Il fait très chaud, la fuite dans le circuit de la clim se confirme ; au passage de la frontière en Albanie il fait 40 °C (in & out the Toy).
"L'ambiance" change considérablement, la plaine qui nous mène à Gjirokaster semble aride et guère peuplée.
Déjà, nous comptons une dizaine d'anciens bunkers de l'époque communiste. Renseignements pris, il y en aurait 700 000...
Accessoirement, sur cet axe, pour tomber en panne d'essence, il faut vraiment être une grosse buse : Il doit y avoir une station par kilomètre.
La visite de la citadelle nous permet de voir la ville de haut, ses toits en pierre et ...un splendide orage qui nous menace !
Nous ne savons pas où nous allons dormir ce soir, mais le camping sauvage est, d'après les forums, très répandu.
Pour l'heure la chaleur m'accable, je me sens déshydraté, j'avale une bouteille d'eau achetée en urgence : je suis pas bien, y a un truc qui coince...bref en l'espace d'une heure, on réussi tant bien que mal à trouver l'hôpital public, gratuit et...rustique pour une consultation.
L'interne de garde détecte une crise de calcul rénaux... ben v'là quelque chose tant inédit que douloureux. Je ressors avec une ordonnance griffonné sur un p'tit bout de papier, on inaugure une des nombreuses micro-pharmacie de la ville et riche de mes 6 cachets pour 2 jours, pas un de plus j'ai l'assurance que tout rentrera dans l'ordre.
Comme après chaque émotion (ha ha la bonne excuse), on boycotte le toit du cat'cat pour une petite chambre au centre ville.
Mercredi 19 Juin 2013 Gjirokaster - Tirana
C'est un vrai binz sur la route ce matin, en raison de l'élection du "prime minister", si on a bien compris...Cars, bus, voitures aux couleurs des candidats affluent en direction de Gjirokaster...que nous quittons, heureusement.
Passé cette vague, un trajet sur route de 60 kms qui nous fait traverser du Sud au Nord, les contreforts Ouest de l'Albanie.
De Gjyrokaster, on part vers la montagne rejoindre la piste..
En bas : la vallée, la rivière, point de route en vue... En haut, le HDJ et ses occupants qui croulent sous la chaleur (37°C inside).
La piste est cassante mais belle. Surprise au milieu de nulle part, on croise la ligne régulière du bus !!! Une fois de plus l'évidence (albanaise) brise "le mythe" : On est sur la route "normale" alors que nous, on s'estime en tout terrain.
*Coté mécanique, un bruit de suspension m'oblige à plonger dans la poussière sous la voiture...pour ne rien trouver. Ça se solde par une descente de la piste "sur des œufs" quelques kilomètres jusqu'à ce que le bruit et l'inquiétude correspondante disparaissent. !?!
60 km de route non goudronnée et franchement peu carrosable...
A mi chemin (Berat) il fait si chaud que je renonce à la visite de la Citadelle pourtant classée à l'Unesco. Peut-être un reste de mon coup de chaud d'hier ?!
On poursuit jusqu'à Tirana, dans un mélange de route, voie express, autoroute ?? je ne sais, mais pour sûr, un joli foutoir concernant les utilisateurs ! Chaud le code de la route ici !
A Tirana, la capitale, on découvre
- que les Albanais ont leurs "parisiens",
- qu'aucun de nos gps ne connaissent pas cette grande ville !!
- qu'on regrette de ne pas avoir trouvé de carte précise à acheter...
- ...que même en vacances, il y a des trucs qui énervent un tant soit peu...
Berat, fin du Road book (qu'on a encore commencé à l'envers...)
Entre Bérat et Tirana : tout est possible, vigilance de mise. Mais c'est pas encore l'Asie diront les spécialistes...
20 Juin 2013 Tirana - sur la piste en direction de Lurës
Traversée de la capitale, ça roule mal, nous rejoignons le WP de départ officiel du RB Albanie, nous montons toujours en encore plein Est pour vivre 68 kms assez roulants.
Les camps militaires isolés, un allemand seul en moto enduro, une grande exploitation de Fer, nickel et Chrome marquent cette étape.
A Bulquize, le chrono nous permet « presque » de continuer...on décide de continuer : La piste monte et « il est dit » que la végétation se resserre.
Pour se resserrer ; ça se resserre : on se tape 30 km en lacets à 12 km/h de moyenne. Pour l'occase,
on embarque la moitié des insectes connus en Albanie,
on n'ose même pas penser aux rayures sur la carrosserie,
on inaugure la scie à bois,
et on souhaite que la tronçonneuse restée chez le marchand ne va pas être utile....
Finalement, on retrouve une piste à "notre niveau d'envie" alors que le soleil se couche.
Nous n'avons pas rejoint de point de bivouac prévu au RB , on décide de se poser n'importe où. De toute façon, là où on est, on ne va pas déranger grand monde et réciproquement.
Le camp est posé en version mini, les dernières olives gisent dans leur jus, les petits pois ont chauffés, et le jambon est à moitié mangé quand une espèce de vieux berger avec un cheval gris s’arrête, s'installe à nos coté... et me regarde fixement.
Il me parle, ignore royalement Nath, roule une clope, m'en propose une...on parle pas la même langue...que faire... ? j'ai des doutes ; ou il est amoureux ou il a faim ou je ne sais quoi...
Je lui offre une olive, deux, le pot...Nath lui file le jambon. On fini par lui filer les pois, on lui fait un doggy bag et content il s'en va.
21 Juin 2013 sur la piste en direction de Lurës – Lurës
7h20 h du mat', départ. Le RB prévoit un passage difficile mais possible à contourner.
On progresse dans la montagne campagnarde. Les couleurs sont belles, lorsqu'on voit une exploitation minière. Grands gestes et éclats de voix, on comprends (?!) que les mineurs nous déconseillent (interdisent ?!) cette piste. C'est portant le contournement qu'on pensait prendre, mince!
Plus ou moins assuré, je prends, contraint, le chemin de la montée «impossible»: on s'avance face à l'obstacle, la monture est vaillante, les cavaliers confiants.
De bonds en rugissements le Toy gravit le chemin en ornières. A 8h45, posé sur le ventre, sa progression est stoppée...
Pelle, cric, masse, sueur, et paroles "rassurantes" à la passagère sont mon lot pour les 2h à venir....
Redémarrage, suspens, déplanté, photos! victoire!
25 mètres plus loin, pan ! Replanté ! rebelote...c'est ça aussi le TT. (rapide à raconter mais quand on y est....)
séance de sport....
Notre passage par cette itinéraire est grandement récompensé : Nous rencontrons des bergers, fromagers perdu dans ces alpages, qui nous invitent au café.
Sur «ordre» Nath mets de coté ses références professionnelles et nous pénétrons le monde de Filaj (Philippe dira-t-on) qui semble avoir le rôle de «chef» de la bergerie.
La barrière de la langue nous empêche de vraiment communiquer mais l'instant est très agréable : Café turc, fromage, Raki - qu'on refuse poliment et visite de l'atelier de production, nous permettent «un retour au calme» bienvenu.
La suite de la piste est encore très scabreuse avec de nombreux embranchements douteux et des ornières importantes, mais dans l'ensemble ça se passe bien.
Finalement, les 12 lacs glacières de ce parc de national, agrémentent la fin de la piste. Nous rejoignons par une longue descente en lacets, le hameau de Lurës (Lura).
Lurës, c'est une mosquée, quelques fermettes éparses, 200 mètres de route en goudron avec 7 maisons dont 5 cafés et 2 ruines ….un hôtel de 3 étages flambant neuf - pas bien à sa place dans le paysage-.
Un seul interlocuteur s'occupe de nous : Daniel. Il parle un très bon anglais. Il nous donne « le » prix, montre la chambre, sert le café, ordonne le repas et le lendemain s'occupe du dej, de la facturation, des adieux. Le tout agrémenté d'un air aussi malicieux qu'intelligent, nous avons passé une bonne étape ; précisons : Daniel a 12 ans !
Les femmes sont restées cloitrées en cuisine, le père qui doit appartenir à quelques mafiosies locaux ne nous laissera pas un souvenir impérissable....
22 Juin 2013 Lurës - Librazhd... via Kukes
Départ sur la route goudronnée du bled, 100 mètres après la sortie Est du village, la piste repart en lacet pour rejoindre les berges du Drin, la plus grande rivière d'Albanie. Nous allons la suivre, de plus ou moins loin, à flan de montagne en direction du Nord, vers Kukès.
En chemin, nous traversons de beaux pâturages d'altitude, qui me laisse une impression de far west, avec ses chevaux dans des parcs de branchages, ses vaches curieuses de notre passage.
Encore une fois nous rencontrons les coupeurs de paille (mais pas leurs filles) – coupeur de foin en fait.
Au détour d'une épingle cahoteuse, c'est un « confrère » quatre-quatreux tchèques qui marquera ce début de journée.
Accompagné de son épouse, il parcourt « en lecture de carte » l'Albanie.
En quelques minutes nous voilà « amis de longue date », moi déballant l'auvent au milieu de la piste, eux apportant les canettes de bière Tchèque.
...sous 39°C...à 10 h, faut pas abuser. Moi qui ne boit pas, j'en prends une goutte, y a pas mal de virages à négocier après !
Nous reprenons nos routes, eux avec nos points Gps et la promesse d'aller dire coucou à Filaj, le fromager du parc de Lurës, nous avec l'adresse d'un bon restau de poisson dans la vallée...On ne trouvera jamais l'endroit.. !? la bière sans doute ? (pour la copilote évidemment).
Vers 15h nous sortons de la piste après 60km, bien moins chahotique qu'hier.
Nous décidons de monter jusqu'à Kukes qui s'avère ne présenter aucun intérêt pour le touriste.
L'étape nous permet de confirmer que les hommes sont au bistrot et les femmes on ne sait où....Albanie : oùùùù sont les femmmmes ???? (dans la cuisine...)
Assez chahutés hier, en 4X4, nous décidons de rejoindre le Lac Orhid vers le Sud. Pour ce nous, longeons la bordure Est du pays. Nous rangeons momentanément le guide Louvot.
Il y a une route toute neuve, du velours ! l'affaire dure jusqu'à Pechkopie pour redevenir piste (c'est, en fait, une route en construction ouverte à la circulation) jusqu'à Librazhd...
A 20 € l’hôtel, je préfère une bonne étape qu'un bivouac car je suis fatigué. Vivement que je bosse pour me reposer ;-)
23 Juin 2013 Libradhz - Korcë
Aujourd'hui, on improvise un peu un parcours en fonction du bateau à Durrès dans deux jours, de notre "fatigue" et des repères RB qu'on pourrait avoir.
En fait, on va se rendre à Korcë par 120 kms de route et 31 de piste facile mais intéressante car surplombant les Lac de Orhid puis Prespa.
Cf Une annexe du RB de B Louvot - la pub est gratos ici ;-)
Vers midi on fait une pause à Pogradec, le Annecy Albanais - je vote pour le notre -
A l'arrivée de l'étape, fini la piste, alors, j'offre à notre chameau une pause dans un "Lavaz" : jet sous pression, grattage savonneux à la brosse, séchage à la peau chamoisée par un pro du cru, soit 20 minutes de soins esthétique. Facture 400 lek soit 2,8€ !
Pour qu'il n'y ai pas de jaloux Nath à droit à une pizza...400 lek aussi ;-)
merci et félicitations au rédacteur des trois road book qui nous ont permis des vacances hors des sentiers battus.
Lundi 24 Juin 2013 Korcë - Tirana
Lendemain d'élections législatives en Albanie, un mort devant un bureau de vote, quelques blessés. On ne sait qui a gagné mais toujours est-il que vu leur g... nos hôteliers de ce matin étaient du camp des perdants, ceux de ce soir des gagnants...Le déroulement de ces élections est importante pour une nouvelle étude d'entrée dans l'union européenne. De mon avis...y a du boulot !!!!
Je roule, en grande discussion avec Nath sur les améliorations à envisager à notre chameau. Du coup, on se rend compte que l'embranchement de la route pour Malik est passé depuis bien longtemps. On continue vers Tirana, un peu déçu, puisque cet itinéraire, nous l'avons pris dans l'autres sens déjà.
Ce nouvel hasard de nos loupés, nous permet de rencontrer les Shadocks affairés à pomper le cosmogol 999 sur le bord de la route.
Comme Shadocks entendons Régina, Jean Luc, leur fils et leur gros chien (comme cosmogol 999 traduisons de bons plats locaux).
Shadock étant le logo arborant leur camping-car, je ne fais que transcrire ce qu'on a vécu - lol -
On se présente et l'éloignement de notre commune patrie fait le reste. Nous échangeons nos impressions sur ce qui finalement, se fait de mieux ... : être en vacances ;-) 15 h,départ, chacun de son coté, bye,bye, rdv sur internet.
A Tirana, le Toy me rappelle qu'il à 16 ans et qu'il faut s'occuper de lui... en l'occurence, le moteur de la vitre arrière droite rend l'âme, vitre grande ouverte... forcément....Je bricole une fermeture de fortune. Demain je verrai si Toyota Albanie est aussi efficace (et bon marché) que Toyota Roumanie...
Mardi 25 Juin 2013 Tirana - Durrès
C'est le jour de transition...On attends le bateau à 23h qui nous passera d'Albanie en Italie.
Même s'il reste une 11 jours de vacances, l'ambiance est plutôt penser à l'organisation de la fin du séjour en métropole. En vrac :
- visite de la grand mère de Nath à Montpel,
- d'un possesseur de HDJ préparé camping ....mieux que le notre (?) à Mèze.
- Sav de la tente à Lambesq..
on réfléchit.
- Ce matin, vidange et tous les filtres du Toy chez Toyota Tirana 250 €, pas de moteur de vitre.
- visite de modernes grandes surfaces vers Tirana. Elles semblent en avance sur leur temps C'est très beau, très moderne et "pas un" client. Prix guère moins chers qu'en France (d'où pas un client !?!)
Pour ce qui concerne l'Italie, j'avais uniquement prévue la remontée "tranquille" en 2 ou 3 étapes...à suivre
Départ du bateau avec 3 heures de retard. Auparavant on a "tourné" dans Durrès, comme ces veilles de départ où l'on est sur le départ mais que ce n'est pas encore tout à fait l'heure...
La balade vaut le coup....simplement pour dire à Régina et Jean Luc que la plage qu'ils ont loupée, ben "vous avez rien loupé du tout".
Comme mon appareil photo embelli trop les choses, les images parlent pas ! Résumons : c'est un lieux impropre à la baignade hormis - apparemment - pour les 5000 personnes qui s'entassent sur les transats, délavés, défraîchis, dé....asses.
Rien à faire, entre mes références "d'occidental de l'ouest" et des "habitants du tour des Balkans" il y a un monde. Il n’empêche que c'est très satisfait d'avoir emmagasiné tant d'expériences, alors que nous terminons - presque - ce voyage.
Mercredi 26 Juin 2013
On remonte tranquillement l'Italie vers la France
voir Acte 3.7